Consignes du Conseil européen de réanimation

Cette section est basée sur les consignes du Conseil européen de réanimation

Il peut être difficile de reconnaître un arrêt cardiaque. Une perte de connaissance sans témoin ou une perte de connaissance survenant sans contact (les joueurs ne se sentent pas défaillir sur le terrain de rugby) doit toujours faire penser à un arrêt cardiaque. Ces victimes doivent avant toute chose être examinées par un DR ABC et stabilisées par une SMEL. Pour évaluer la capacité de réaction, dites « Vous m'entendez ? » et touchez doucement la victime. Examinez les voies respiratoires et la respiration du joueur comme indiqué et déterminez s'il doit être bougé ou non.

Pour déterminer si un joueur sans réaction est en arrêt cardiaque, l'essentiel est d'observer s'il respire « NORMALEMENT ». Le contexte doit être pris en compte, le joueur pouvant avoir fait un sprint sur toute la longueur du terrain juste avant de perdre connaissance, ce qui dans ce cas impliquerait une respiration rapide et un mouvement thoracique symétrique. Une fois les voies respiratoires dégagées à l'aide d'une subluxation légère de la mâchoire ou d'une bascule de la tête / soulèvement du menton (voir Chapitre 1), la respiration doit être observée pendant DIX SECONDES maximum en plaçant votre joue près de la bouche de la victime et en utilisant l'évaluation REGARDER, ÉCOUTER, SENTIR.

L'évaluation REGARDER, ÉCOUTER, SENTIR

Placez votre joue près de la bouche de la victime et...

REGARDEZ le mouvement de la cage thoracique. ÉCOUTEZ l'inspiration et l'expiration de l'air. SENTEZ l'air sur votre joue lors de l'expiration.

Laissez-vous DIX SECONDES pour déterminer si la victime respire normalement ou non. Si la réponse est non, commencez la RCP et assurez-vous que de l'aide est en chemin.

Si vous n'êtes pas sûr de vous, commencez la RCP.

Si vous déterminez que la victime ne respire pas NORMALEMENT, vous devez commencer les compressions thoraciques.

Les personnes en arrêt cardiaque peuvent continuer à haleter un peu, mais la respiration est faible, irrégulière et inefficace, un peu comme un poisson hors de l'eau.

Si vous n'êtes PAS SÛR que la victime respire NORMALEMENT, vous devez commencer les compressions thoraciques.

Vous devez demander de l'aide lorsque la victime ne montre aucune réaction, mais si vous déterminez que la victime est en arrêt cardiaque, il vaut mieux demander si un DEA est disponible et si une autre personne est formée à la RCP. La pratique de la RCP est épuisante au bout d'un certain temps, par conséquent, si une autre personne peut vous relayer, la qualité restera à un meilleur niveau.

Liste de contrôle

  • Demandez de l'aide.
  • Demandez à quelqu'un d'amener un DEA.
  • Demandez aux personnes à proximité si une d'entre elles est formée à la RCP et peut vous aider.

Pouls non contrôlé

Le contrôle du pouls est désormais considéré comme très difficile à effectuer et même non fiable (à moins que vous ne le fassiez régulièrement), en particulier lors d'une situation très stressante. Les contrôles du pouls ne sont donc plus recommandés.

Ayez confiance en votre diagnostic d'arrêt cardiaque et ne soyez pas effrayé de faire une RCP et d'utiliser un DEA. La survie d'une victime en arrêt cardiaque hors d'un hôpital sans premiers soins de réanimation et défibrillateur est seulement de 6 % environ. Mais si une RCP est effectuée et qu'un DEA est utilisé sur le terrain après quelques minutes, la survie peut atteindre les 60 %. La prise d'une décision définitive est donc essentielle et il vaut bien mieux « dramatiser » une situation en déterminant un arrêt cardiaque, avec seulement le risque de vous tromper (et ne faire aucun dommage), que retarder la décision et constater le décès de la victime avant que qui que ce soit n'ait eu le courage de faire quelque chose.