Développement de l'endurance

Il a été suggéré qu’en raison des niveaux élevés d'entraînement et d’activité des enfants actifs, l’endurance ne devrait pas être la priorité de leur programme d'entraînement (Joyce et Lewindon, 2014). L’endurance est toujours facile à entraîner chez l’adulte et les systèmes cardiovasculaires et respiratoires de l'enfant n'étant pas totalement développés, cela peut empêcher un entraînement optimal de l’endurance. Cela ne veut pas dire qu'un enfant ne peut pas améliorer son endurance avec l'entraînement ; en effet, des études ont montré que des gains d'endurance de 5 à 15% sont possibles dans l'enfance (Kenny et al, 2015). Bien que l'endurance soit importante au rugby (autant l'endurance longue distance que l'endurance d'un travail de haute intensité), l'enfance n'est peut-être pas la meilleure période pour entraîner cette capacité physique. Des études ont montré que chez l'enfant, un entraînement axé sur les habiletés motrices et le développement de la force améliorait indirectement les performances de course. Si l'entraînement au rugby en général est suffisant pour améliorer l'endurance chez l'enfant, est-il nécessaire de s'y concentrer et de consacrer un temps d'entraînement spécifique à son développement? Si l’entraîneur décide que ses joueurs bénéficieront d’un certain travail d’endurance, l’entraînement devra être intensif et fractionné afin d'imiter les besoins du rugby et de réduire le volume de travail d’endurance imposé à l’enfant. L'entraînement en endurance classique, à savoir courir sur de longues distances, ne convient pas au joueur de rugby enfant. La course à pied est un mode d’entraînement exigeant qui impose des forces d’impact au sol à l'enfant en développement ; or celui-ci n’a peut-être pas encore la force et le contrôle moteur nécessaires pour gérer ces forces. Si la méthode d’entraînement pour améliorer l’endurance se fonde sur un grand volume de course de fond, cela pourrait accroître le risque de blessure.