Entraînement au sprint en résistance

L'entraînement à la technique du sprint a déjà été abordé dans le module de formation en ligne Préparation physique des jeunes. L'entraînement au sprint en résistance et sprint assisté sont des méthodes plus avancées qui peuvent aider à travailler la vitesse et l'accélération. Néanmoins, tout comme pour l'entraînement de résistance, ces méthodes doivent être utilisées avec des joueurs ayant une expérience d'entraînement appropriée. Souvenez-vous que l'âge chronologique ne doit pas déterminer quand quelqu'un est prêt à passer à des méthodes d'entraînement plus avancées. L'entraînement au sprint en résistance, également appelé sprint avec charge, utilise la résistance pour améliorer l'accélération explosive. L'objectif principal de l'entraînement au sprint en résistance est d'accroître la force requise pour accélérer le corps et ainsi améliorer la force et la puissance des muscles des jambes. Cette augmentation de force et de puissance devrait se traduire par une augmentation de la longueur de foulée et donc de la vitesse (Jeffs, 2014). Les méthodes d'entraînement au sprint en résistance sont variées :

  • Sprint de résistance contre la pesanteur, par ex. course dans les escaliers ou en côte
  • Augmentation de la charge, par ex. avec harnais, parachute, traineau, résistance d’un coéquipier, leste

L'entraînement au sprint en résistance est également extrêmement utile pour mettre en avant les aspects positifs de la technique d'accélération (Jeffs, 2014). Le sprint en résistance permet à l'athlète de s'habituer à la bonne position biomécanique pour l'accélération, car la résistance permet une inclinaison accrue du corps, ce qui est idéal pour l'accélération (Jeffs, 2014; Petrakos et al, 2015). Avec l'entraînement au sprint en résistance, le joueur peut mieux sentir quelle est la position idéale du corps. Cela devrait se traduire en une meilleure technique en l'absence de résistance. Il est important pour un joueur qui utilise un entraînement au sprint en résistance de maintenir une technique correcte, c-a-d qu'il ne modifie pas la biomécanique de l’accélération. La charge idéale lors de l'entraînement au sprint en résistance est sujette à discussion ; des charges d'entraînement sur traineau allant de 12% du poids corporel à 43% du poids corporel ont montré des améliorations de performance de sprint (Petrokas et al, 2015). Il semblerait également que les charges sur traîneaux les plus lourdes seraient l'idéal pour travailler l'accélération, tandis que les charges plus légères seraient plus utiles pour travailler la vitesse maximale (Petrokas et al, 2015). Si l'on utilise une résistance graduelle (entraînement en pente), une inclinaison trop importante affectera la technique du joueur et ralentira considérablement le mouvement (Jakalski, 2002, Faccioni, 1995). Une inclinaison de 5 à 10 degrés ou une légère pente fourniront un bon stimulus d'entraînement aux joueurs (Jeffs, 2014). Sprinter en utilisant une veste lestée de 15 à 20% du poids de corps a entraîné une augmentation des temps sur 10m et 30m (Hansen et al, 2005). Pour maximiser les bénéfices associés à l’entraînement au sprint en résistance, l’entraîneur doit mettre l’accent sur :

  • L’action dynamique des bras et des genoux
  • La poussée dynamique des jambes sur le sol