Suivi/entraînement basé sur la vélocité
Si les données GPS peuvent être utiles pour évaluer la charge de travail lors des séances de préparation physique, des entraînements en équipe et des matchs, leurs applications pour surveiller la charge de travail dans le gymnase sont extrêmement limitées. À mesure que la technologie progresse, les outils de mesure et de suivi auxquels un entraîneur a accès évoluent constamment.
Figure 8. Transducteur linéaire de position utilisé pour déterminer la vélocité, la puissance et la force produites pendant un quart de squat.
L'un des domaines d'entraînement qui a connu un regain de popularité est l'entraînement basé sur la vitesse, qui consiste à mesurer la vitesse d'un exercice de résistance. Les outils permettant de mesurer la vitesse des exercices de résistance sont récemment devenus plus abordables et faciles à obtenir. Les transducteurs linéaires de position sont une technologie couramment utilisée pour mesurer la vitesse dans les salles de sport. Selon Jovanovic et Flanagan en 2014, les transducteurs linéaires de position se composent d'une unité centrale qui se fixe à la barre d'haltères avec un câble de mesure rétractable. Ce câble de mesure mesure le déplacement de la barre et à partir de cela, la vitesse et l'accélération peuvent être calculées. Plus récemment, des systèmes basés sur des caméras et des unités de mesure inertielle contenant des accéléromètres et des gyroscopes ont été développés pour le suivi de la vitesse de la barre. Les dispositifs de mesure de la vitesse sont généralement fixés à la barre d'une manière ou d'une autre ou peuvent être portés par le joueur.
L'entraînement basé sur la vitesse peut être considéré à la fois comme un outil d'entraînement et, surtout, comme un outil de suivi. La méthode basée sur le pourcentage de la charge soulevée dans les exercices d'entraînement de résistance est la méthode la plus courante utilisée pour la programmation. Un pourcentage de la charge maximale que le joueur peut soulever dans l'exercice choisi est prescrit à l'entraînement afin de cibler des adaptations spécifiques, par exemple 5 séries de 5 répétitions à 85% du maximum d'une répétition dans l'exercice de squat. Avec l'approche basée sur la vélocité, certaines plages de vélocité correspondent à certains pourcentages de la charge maximale d'une répétition, comme le montre la figure 7 ci-dessous. Elles correspondent également à des types de force spécifiques. Par exemple, si un joueur fait un développé couché à une vitesse de 0,75 m/s, l'entraîneur peut utiliser ce tableau et identifier qu'il travaille à 60% de sa charge maximale à 1 répétition et qu'il vise la vitesse de la force. L'un des points positifs du suivi basé sur la vélocité est que cette relation entre le pourcentage de la charge ou du maximum d'une répétition et la vélocité est très stable dans les exercices de force simples tels que le squat et le développé couché. Cette relation reste vraie quel que soit le niveau de force et même après une augmentation ou une diminution de la force. Par exemple, si 0,8 m/s correspondait à 60% de la charge maximale à une répétition d'un joueur, alors environ 0,8 m/s devrait toujours correspondre à 60% de la charge maximale à une répétition de l'athlète, même s'il devient plus fort et peut soulever un poids total plus important. Cette relation stable entre la charge et la vélocité permet d'utiliser les mesures de vélocité pour le suivi de l'entraînement et est une alternative viable à l'approche traditionnelle basée sur le pourcentage dans la programmation des exercices de résistance.
Figure 9. Zones de vélocité