Sprint - demandes spécifiques au rugby

Les sprinteurs sur piste sont encouragés à courir le torse bombé et allongé, ce qui peut être une technique idéale pour la course, mais pas pour le joueur de rugby. Le joueur de rugby qui adopte la technique du sprinteur s'expose au risque de plaquages frontaux. Des études ont montré que les joueurs de haut niveau courent le torse incliné vers l'avant, le haut du corps moins ouvert (Sayers, 2000, Spinks et al, 2007). Cela est peut-être dû au fait qu'au rugby, la plupart des courses de haute intensité se produiront en phase d’accélération, où une inclinaison avant est un point technique essentiel. Le rugby impose également aux joueurs de sprinter tout en portant le ballon. Étant donné que l'utilisation des bras pendant la course de vitesse est l'un des points techniques clés, les joueurs de rugby rencontrent ici une problématique majeure. Walsh et al. (2007) ont démontré que dans le rugby amateur, porter un ballon en courant avait une incidence négative sur la vitesse. Toutefois, il a été démontré que le fait de porter un ballon à une ou deux mains n'avait pas une incidence négative significative sur la vitesse des joueurs de l'élite, par rapport à une course sans ballon (Barr et al, 2015). Cela suggère que le sprint avec ballon est une compétence qui peut s'apprendre et par conséquent, les entraîneurs devraient inclure des exercices avec port du ballon dans le travail de vitesse. Au début, l’entraînement technique sera pratiqué à des vitesses sous-maximales pour permettre au joueur d’avoir confiance, d’être à l’aise et d’apprendre correctement les mécaniques d’accélération et de décélération. Une fois que les joueurs maîtrisent la technique à une allure sous-maximale, ils peuvent progresser vers des méthodes d’entraînement de vitesse maximum. Les méthodes d’entraînement et les distances parcourues devraient être adaptées pour répondre aux exigences spécifiques qui sont évidentes pendant le déroulement d’un match (Deutsch et al, 2006).